samedi 19 décembre 2015

De retour dans une France grise...


De retour dans une France grise, morose, anxieuse et encore traumatisée, voici une brève relation des faits marquants de notre voyage d'un mois en Namibie, Botswana et Zimbabwé en camping sauvage dans une tente fixée sur le toit du 4x4 que nous avions loué. Système très ingénieux, facile à monter et surtout  assurant une protection contre les serpents, scorpions et autres bêtes désagréables. En effet, nous ne partions pas, ma femme et moi, pour voir des animaux mais il y en a tellement qu’ils s’imposent à vous. Des lions, des guépards, des antilopes de toutes sortes, des girafes, des rhinos, des éléphants… sans oublier les crocos et les hippos qui pullulent dans toutes les rivières. Une certaine prudence s’impose.

Tout d’abord les chutes Victoria : le Zambèze se jette dans une crevasse profonde de 125 m dont il sort par un canyon tortueux. Il n’y avait pas beaucoup d’eau à cette époque de l'année mais cela reste impressionnant (surtout vu du côté Zimbabwé) et émouvant (étape de la ligne aérienne de pionniers BOAC entre Le Cap et Le Caire et surtout statue de Livingstone découvreur de chutes dont l’attention avait été attirée par le nuage de brume qui monte au ciel en période de hautes eaux). En amont sur le Zzambèze, la veille, je m’étais confronté, avec succès maispar ligne interposée, à un poisson tigre aux dents impressionnantes et à la défense musclée !
Deuxième attraction tellurique : le delta de l’Okavango. Autre rivière venant des collines de l’Angola et qui s’éparpille dans un véritable delta avant sa disparition dans le désert du Kalahari. En fait, c’est un semi désert qui regorge d’animaux sauvages et qui permet aux éleveurs botswanais de produire une excellente viande de bœuf. Survol en hélico de ce marais géant, coucher de soleil magnifique, pas de moustique et whisky vespéral pour avoir l’impression de vivre « Out of Africa » !
Longue descente vers le sud et le canyon de la Fish River qui se jette dans l’Orange river pour faire la frontière avec l’Afrique du sud. Comme une sécheresse préoccupante frappe depuis deux ans ces pays, la rivière n’est plus qu’une succession de mares (autant de points d’eau pour les animaux) mais le canyon reste majestueux par sa longueur et sa profondeur.
En revenant vers le nord on traverse le désert du Namib, véritable désert de sable avec des dunes à perte de vue, mais ici encore on trouve quelques éleveurs qui possèdent des propriétés clôturées dont la surface s’évalue en milliers d’hectares. L’Europe apparaît petite devant ces immensités de liberté totale.
La zone côtière est interdite car diamantifère et la De Beers veille à ce que personne ne puisse lui subtiliser quelques diamants (qui sont surtout recherchés en offshore maintenant). Namibie et Botswana sont les deux premiers producteurs de diamants du monde.
Après les déserts, la réserve d’Etocha à peine plus verte mais où les animaux sont tellement nombreux que l’on donne, parait-il, des pilules contraceptives aux lionnes. Si c’est vrai, c’est une preuve de plus de l’absurdité de l’influence occidentale sur l’Afrique.
Tout au long du voyage (trois millions d’habitants pour une superficie double de la France et refus presque systématique des immigrants !) contact facile avec les blancs et les noirs, en anglais qui est la langue officielle. Mais la marque germanique reste forte sur cette ancienne colonie allemande (jusqu’en 1915) : routes bien indiquées, profusion de pâtisseries et « d’appfelstrudels ». Pas énormément de touristes  en ce moment ; les Sud-Africains arrivent pour Noël ; lodges parfois luxueux et chers mais partout camping presque sauvage à très bon marché.
En un mot voyage qui marque par la beauté des paysages, les différentes ethnies rencontrées, la gentillesse des gens, l’alternance de rustique « dur » puis de luxe soigné.
Nous avons fait le projet, ma femme et moi, d’y revenir si Dieu nous prête vie ! Je vais tenter d'insérer  quelques photos mais pour cela il faut que je puisse rencontrer mon prof d'informatique. Hasta pronto !

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