mardi 21 août 2012

Retour à l'occasion des Jeux Olympiques, sur le sport professionnel.



Bon ! Les JO se terminent ! Les médias vont enfin pouvoir nous parler d’autres choses !

Soyons clairs ! Bien que je n’aie aperçu que très peu d’évènements olympiques sur un récepteur de télé fortuitement à ma portée, je ne peux discuter que le spectacle sportif était splendide et que les performances des athlètes étaient admirables. Néanmoins ce qui me gêne dans cette grande foire au muscle, comme dans tous les sports professionnels, c’est la perte complète de l’esprit sportif. La pureté de l’effort sportif gratuit a vécu..
Les JO actuels n’ont plus rien de commun avec les JO grecs anciens qui servaient d’entraînement aux guerriers entre deux combats, ni rien de commun avec les JO modernes du Baron de Coubertin, fondés sur l’amateurisme et le fairplay. Pourquoi a-t-on gardé le nom de Jeux Olympiques à ce splendide spectacle de cirque à finalité financière et de prestige national ?

Actuellement, nous avons eu droit à :
-une indigestion de sports ou activités ludiques dont le nom même de certains (BMX, Taequendo…) n’évoque rien pour moi. A quand la pétanque aux JO ?
- une vitrine politique pour des pays qui associent le nombre de leurs médailles à leur standing planétaire. De la judoka minable mais enturbannée de l’Arabie Saoudite, aux Chinois déclenchant une crise de nerfs quand ils perdent, aux chikaias à propos des drapeaux du sud et du nord de la Corée et aux visites de politiciens venant faire les beaux (dont notre Président désespérément normal). C’était la séquence comique de la représentation thêatrale.
- une arène financière où certains perdent volontairement et d’autres sont accusés de casser leur effort avant la ligne pour ne pas battre de record ici. Battre un record mondial dans d’autres mitings leur rapportant plus d’argent.
-une bonne dose de roublardise foulplay. Quand le seul but est de gagner, la triche n’est pas loin. Du nageur de brasse sud-africain médaillé d’or qui avoue avoir nagé de façon inappropriée sous prétexte que les autres le font aussi, aux quelques individus pris par les patrouilles de l’anti-dopage, aux arbitrages confus ou discutables, on peut garder une impression d’opacité.
- une drôlerie certaine des accoutrements vestimentaires ou capillaires, unguéaux ou cutanés (tatouages) et une propension à soigner son louk pour dorer sa « com ».
- Un coup de chapeau à l’organisation parfaite des Anglais et à leur humour pendant la cérémonie d’ouverture.
Faut-il critiquer une évolution des choses ? Non !
Mais que les promoteurs des nouveautés aient le courage de leurs opinions et les dotent de noms différents de leurs modèles anciens. Si on appelait cet évènement quadriennal « le cirque international omnisport de très haut niveau et à but lucratif » (CIOTHNBL) on serait plus près de la vérité. Un spectacle de cirque n’a d’ailleurs dans mon esprit rien de péjoratif ; au contraire, j’adore ça !
Il ne faut pas être grand clerc pour prévoir que septembre ramènera les lancinantes préoccupations de la DIF (Dépression Industrielle et Financière) sur le devant de la scène. Au moins les JO auront distrait les peuples, pendant une quinzaine, de soucis qui restent bien plus graves. Heureusement que le Championnat de France de foutebol et de rugby recommencent.Sisyphe doit être heureux !