vendredi 18 mai 2012

Pornographie et sport professionnel !


Depuis mon petit couplet sur ce qu’il est convenu d’appeler du sport professionnel, j’ai reçu quelques commentaires sur un autre travers de cette industrie de spectacles à caractère sportif. Il s’agit de la multiplication des jeux d’argent sur les résultats des matchs. Le net facilite bien entendu l’organisation de cette activité à laquelle il donne un retentissement mondial. L’appât d’un gain financier, facile mais aléatoire, la stimule et la naïveté des jeunes et l’abrutissement des masses la nourrissent.
Il est évident que cela poussera, si ce n’est déjà fait, quelques crapules à truquer des parties, à soudoyer des joueurs ou des arbitres. Tout cela pour assouvir une cupidité insatiable ou pour assurer le blanchiment d’argent de provenance douteuse. L’idéal sportif du Baron de Coubertin est bien loin ! C’est encore un élément qui éloignera ces « spectacles à but lucratif à caractère sportif » des caractéristiques du vrai sport pour des hommes normaux, comme dirait notre nouveau Président. Le vrai sport doit rester amateur, pratiqué gratuitement pour le plaisir de l’effort et l’entretien de sa santé. La qualité des prestations sera très inférieure ? Bien sûr ! Et alors ?

Une autre idée m’est venue, spontanément cette fois-ci !
L’industrie de la pornographie présente quelques analogies avec celle du sport professionnel.
Les deux proposent des spectacles, facilement accessibles, payants et utilisant des pulsions naturelles et assez primaires de l’être humain. L’industrie des sports professionnels vend aux foules de suportairs en délire des orgasmes sociaux publics dans les stades : c’est du travail en gros. L’industrie de la pornographie travaille au détail : elle vend à la multitude individualiste des sociétés modernes des orgasmes personnalisés et privés dans le secret de l’alcôve.
L’activité sexuelle est fondamentale à la survie de l’espèce humaine et elle est pratiquée assidûment et goulûment par l’ensemble de l’humanité. On ne s’en lasse pas ! Elle donne des plaisirs sensoriels et psychiques inégalés et elle est en principe gratuite. De plus, la stimulation sexuelle humaine est permanente : il n’y a pas de période de rut alternant avec des phases de quiescence, comme chez beaucoup d’autres espèces animales. Chez l’homme, c’est tout le temps !
Le cerveau humain étant le plus gros des organes sexuels, l’industrie de la pornographie a résolument décidé de l’utiliser.
D’abord en dissociant le plaisir sexuel pur de la responsabilité de l’acte de procréation, grâce aux progrès de la contraception.
Ensuite, en déclenchant cet organe en général assez paresseux, par la présentation, aux yeux de tout le monde, des techniques amoureuses les plus élaborées voire acrobatiques et de la réalisation des fantasmes les plus extravagants. Des actrices variées, toujours enthousiastes et en général appétissantes*, donnent à tout le monde la possibilités de s’imaginer plongé visuellement dans les délices de Capoue et des harems des mille et une nuits.
  • Il existe une grande différence entre les dames appétissantes et les belles ravissantes. Si cela vous intéresse nous pourrons en reparler.
Cette industrie assure, moyennant finance, le triomphe des mono-sexuels, c’est-à-dire des branleurs. Elle bénéficie de l’existence de nombreux interdits de par le monde et permet leur transgression, de manière simple et sans grand risque. Elle évite en ces périodes d’endémies de Sida et autre MST de prendre de risque grave pour sa santé. Elle est facile d’accès et les plus timides, les plus réservés, les plus stressés voient leurs inhibitions levées par la discrétion qu’elle permet.

Qu’on me comprenne bien ! Je ne suis ni contre l’industrie des sports professionnels, ni contre celle de la pornographie. Il faut des soupapes de sécurité à la faiblesse ou aux aberrations de l’esprit et de la chair humaine. Mais que l’on ne nous présente pas ces activités de très haut niveau, type numéro de cirque, pratiquées par des professionnels comme des modèles pour la vraie activité sportive ou la saine performance sexuelle de Monsieur et Madame Toulemonde. Ce sont deux mondes différents à cause de l’omni-présence de l’argent dans l’un et de vertus ou de sentiments plus nobles et plus respectables dans l’autre.

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