vendredi 18 novembre 2011

Attaque à main armée de la Banque Goldman Sachs sur les nations européennes.

Voici les faits :
En l’espace de quelques jours trois individus, non encore connus des services de police et des Européens en général, ont pris subrepticement des fonctions politiques importantes en Europe.
Mario Draghi est devenu Président de la Banque Centrale Européenne.
Mario Monti a succèdé à Silvio Berlusconi comme Président du Conseil et Ministre des Finances de l’Italie.
L’inconnu Lucas Papademos a remplacé Georges Papandréou au poste de Premier Ministre Grec.
Tous ces personnages sont des anciens hauts dirigeants de la Banque Goldman-Sachs (BGS). Tous sont considérés comme des experts.
A son époque Albert Einstein appréciait déjà leur efficacité :
« Il y a trois façons de se ruiner :
-les femmes représentent le moyen le plus agréable.
-le jeu est le plus rapide, mais…
-le plus sûr est de croire les experts ! »

Ces nominations se sont faites sans l’ombre d’une consultation des peuples concernés. C’est une manœuvre de plus des oligarchies dominantes qui crachent sans vergogne sur ce que devrait être la vraie démocratie.
Je vous rappelle que la BGS en question avait aidé la Grèce à falsifier ses comptes pour pouvoir entrer dans l’Union Européenne et qu’ensuite elle avait spéculé sur la survenue d’une faillite de ce pays.
Je vous rappelle aussi que Henri Paulson, ancien dirigeant de BGS et Ministre des Finances américain dans l’administration de G.W. Bush, avait sauvé de la faillite son précédent employeur BGS, tout en laissant couler la banque concurrente Lehman Brothers. Il avait lancé pour cela un plan d’aide de 700 milliards de dollars en fin 2008, sélectivement distribué.
Dans le milieu de Wall Street, on parle volontiers de la mafia BGS !
En Europe, on connaît d’autres mafias et celle-là n’est pas encore célébre.
Pour sortir de la tourmente des dettes des Etats européens, il n’y a que deux solutions :
Pousser ou laisser évoluer spontanément l’Euro vers une monnaie seulement commune avec réapparition des vieilles monnaies nationales, éventuellement dévaluables, puis repartir sur des bases saines pour une reconstruction européenne en respectant la souveraineté des nations. La souveraineté est pour une nation l’équivalent de la liberté pour une personne.
S’acharner à trouver des thérapeutiques pour l’euro monnaie unique et s’enfoncer avec lui dans le fédéralisme européen. Mourir à petit feu ! Les eurocrates de Bruxelles n’attendent que cela et nos trois « zexperts » vont probablement choisir cette solution. Pourtant,
« Quand on est dans un trou, la première des choses à faire est d’arrêter de creuser ! »

mercredi 16 novembre 2011

Explications simplistes, crues et sans illusion, de la crise financière actuelle.

Elles s’adressent aussi bien à ceux qui font semblant d’avoir tout compris qu’à ceux, plus nombreux, qui avouent n’y rien comprendre.
La finance internationale et les marchés sont manipulés par les décisions de quelques acteurs financiers, auto-désignés comme experts. Ils ne sont pas très nombreux. Leur compétence est variable mais leur cupidité est sans limite. De fait, leurs manipulations n’ont qu’un but : servir leur intérêt propre, à court terme.
Leurs effets peuvent être directs (banquiers de haut vol, traders ou spéculateurs en tous genres) ou indirects (politiciens, entrepreneurs industriels adoubés). Depuis une vingtaine d’années, ces « experts » ont déclenché un tourbillon financier ascendant fondé sur des prêts à outrance et les produits dérivés, composés ou recomposés de telle manière que personne ne sache ce qu’il y a dedans. Les savants algorythmes et modèles mathématiques crées par leurs « quants » (mathématiciens de haut vol spécialisés dans les montages financiers sophisitiqués. Les élèves de l'X et de Dauphine sont très bons paraît-il dans ce domaine) étaient fondés sur une extrapolation naïve de courbes de croissance. Vers le haut...Mais des évènements mal prévus (défaut des prêts subprime, faillites de banques et de quelques états et endettement monstrueux des autres…) sont venus perturber le déroulement prévu du tourbillon et l’ont transformé, grâce à l’invention de la titrisation, en un typhon descendant redoutable, envahissant et incontrôlable. Certains, comme notre Président de la République, font encore semblant de tenir la barre mais de moins en moins de personnes les croient ! Plus personne ne contrôle l’évolution des dettes souveraines, de l’euro comme monnaie unique, de l’Union Européenne comme projet politique, du dollar à plus long terme…
Toutes ces zélites* et ces zexperts* savent (mais ne disent pas) que l’alternative est simple : sortir de l’euro (le plus vite possible) ou mourir à petit feu, pour reprendre le titre d’un livre de l’économiste Alain Cotta. Les décisions cafouilleuses de ces multiples micro-décideurs s’entrecroisent et aucune action efficace n’en ressort.
En fait, une bonne partie des micro-décideurs voudrait retarder le naufrage de l’euro.
Pour ne pas en porter la responsabilité politique pour les politiciens.
Pour les gens de banque, il s’agit, après avoir bénéficié d’avantages financiers exorbitants, de réussir le coup de maître de faire payer leurs dettes privées avec de l’argent public, sous prétexte qu’on ne pouvait pas les laisser aller à la faillite.
Au contraire, les spéculateurs-traders, profitant d’une liberté totale et de leur absence complète de scrupule, s’acharnent à fragiliser le système en s’insinuant dans toutes les failles de ce château de cartes.
La résultante de ces actions contraires fixera la date de l’arrêt de mort de la monnaie unique européenne. Le remodelage de l’Europe qui en résultera fera larmoyer (pendant un temps) les zélites (puis elles s'adapteront) et le bon peuple paiera l’addition.

* Le renforcement de la liaison est une marque de dérision !