lundi 28 mars 2011

Pourquoi la qualité de la médecine française qui était excellente devient exécrable ?

1° Partie:

Sans remonter jusqu'à William Harvey, on peut dire que la médecine moderne efficace, scientifique, est née avec la découverte de la pénicilline par Fleming et sa commercialisation vers le milieu du XX° siècle.  Mais l'approche purement scientifique de ce phénomène complexe qu'est la santé des hommes est insuffisante médicalement, côute très cher et pourrait même, si l'on n'y prenait garde, nuire à la iberté de chacun. La complexité du monde biologique et l'inextrabilité du psychisme humain ont justifié le maintien d'une facette "artistique" dans ce métier qui devient de plus en plus scientifique !
Au cours des siècles, la médecine s'était peu à peu débarassée de son côté magique pour tendre vers le côté logique. Ses progrès objectifs à partir de la deuxième moitié du XX° siècle ont imposé des modifications importantes à son exercice pratique.

D'abord les politiciens ont voulu rendre ses bienfaits accessibles à tous. Cela partait d'un bon sentiment et a été possible et utile pendant une cinquantaine d'années. Puis le déripage est arrivé, comme d'habitude. En France, les pesanteurs administratives, notamment de la Sécurité Sociale et les restrictions financières ont fait passer l'économie avant les malades. La lutte permanente des administrtifs contre ce qui restait de vrais et bons médecins, sous prétexte de mieux organiser les soins et de diminuer le côut de la médecine, a achevé le travail de démolition de la qualité : la médecine française, qui était excellente jusqu'à la fin du XX° siècle est devenue globalement médiocre et surtout inhomogène, variable d'un endroit à l'autre, d'un médecin à l'autre, d'un centre à l'autre...
Sur le plan social, l'augmentation de l'efficacité scientifique, objective et globale, de la médecine a  dissimulé pendant longtemps, aux yeux du bon peuple,la détérioration de sa qualité en pratique. Le pire médecin actuel est plus efficace  que ne l'était Hippocrate !
Le bon peuple s'en aperçoit maintenant en découvrant que la médecine a déja plusieurs "vitesses". L'égalité à l'accès aux soins  est devenu un mythe de plus. Au petit bonheur la chance ! Au petit bonheur la vie ! Vue côté malade, la qualité de la médecine est devenue aléatoire. Les urgences du Val-de-Grâce ne sont jamais fermées pour la nomenklatura. La fermeture de nombreux services et centres touche davantage ceux qui sont moins bien conseillés ou moins instruits. Maintenant la meilleure assurance pour bénéficier d'une bonne médecine est d'avoir un bon carnet d'adresses médicales et de bonsconseils médicaux. Le métier de "coach" médical a de beaux jours devant lui !
Sur le plan humain, pour le médecin, l'efficacité scientifique a fait passer au second plan et parfois disparaître, la compassion médicale, nécessaire et fondamentale dans ce sacerdoce. A sa place, on a institué maintenant des règles de bonne pratique médicale, des recommandations opposables, des algorythmes thérapeutiques, des codes de déontologie, mais  aussi des menaces de sanctions, de déconventionnemet, de radiation... Jamais la médecine n'a été aussi efficace et  jamais le médecin n'a été aussi peu respecté.
On a voulu normater et formater la médecine ! Et pourtant faire rentrer la complexité de la médecine et sa variabilité d'un malade à l'autre, dans des cadres administratifs rigides, est impossible. Toutes ces règlementations ont une certaine utilité, celles d'un garde-fou, mais leur caractère général et absolu perturbe l'Art médical. L'internet qui permet aux malades d'avoir accès  au meilleur et au pire de de l'information médicale, sans avoir les bases nécessaires pour trier, a crée une nuvelle pathologie appelée cyberchondrie : croire que l'on sait parce que l'on a vu. La médecine est devenue complexe, trop parfois pour le malade qui doit, de plus en plus souvent, donner son avis sur l'organisation de la chaîne diagnostique, dépendante de multiples examens complémentaires instrumentaux et sur les options thérapeutiques le concernant.
La médecine est devenue chère parce qu'elle est devenue instrumentale et parce que les choix des examens à pratiquer sont souvent fantaisistes, sans  aucune orientation clinique préalable. Un bon médecin ne se juge pas sur ses connaissances, qui doivent néanmoins atteindre un niveau minimum, mais sur son bon sens et son expérience clinique.
"Ce qui coûte le plus cher dans la médecine, c'est la médiocrité du médecin." Jérome Euvrard. Chirurgien.
La meilleure connaissance de la longue évolution des maladies chroniques telles que l'athérome cardio-vasculaire, le diabète, certains cancers... a permis de mettre au point une médecine préventive fondée sur des examens biologiques ou instrumentaux avant que l'individu ne présente des signes cliniques, avant qu'il ne se sente malade. Des prescriptions médicamenteuses et des mesures d'hygiène de vie précoces, personnalisées en fonction des facteurs de risque de l'impétrant, ont fait la preuve de leur grande efficacité pour éviter la survenue des accidents redoutables dûs  à l'évolution de ces maladies.
Pendant de longues années, seules quelques personnes intelligentes ou correctement conseillées ont bénéficié de cette médecine préventive personnalisée qui est la vraie révolution de la médecine socialee en ce début de XXI° siècle. Au début, la masse de a population ne devait pas savoir parce que cela aurait coûté trop cher, ensuite, elle ne pouvait pas savoir parce qu'on le lui cachait et sûrement aussi, parce qu'elle ne voulait pas savoir, préférant se goinfrer dans la société de surconsommation. bref le bon peuple ne savait pas que la médecine préventive existait et était très efficace. Les politiciens n'en ont pas encore compris toute l'importance. Les médecins n'en faisaient pas trop de peur de scier la branche sur laquelle ils se trouvaient assis. Pourtant pour être efficace socialement, la prévention doit toucher une partie importante de la population. De nombreux travaux scentifiques statistiques, menés suivant les règles de la médecine fondée sur des preuves, en ont montré l'efficacité médicale et ont permis d'évaluer les économies financières qu'elle engendrerait ultérieurement. Cardiostar System, à l'adresse www.cardiostar.net, site de "coaching" cardiologique, a été un des pionniers de la médecine préventive et reste à la disposition gratuite de la population.
Suite au prochain numéro !

lundi 21 mars 2011

ELOGE DE LA CONNERIE !

"Rien n'est plus sot que de traiter avec sérieux des choses frivoles ; mais rien n'est plus spirituel que de faire servir la frivolité à des choses sérieuses."  Erasme.

Depuis des siècles, les Français se considèrent volontiers comme le peuple le plus inelligent de la terre. Mais nous sommes menacés très gravement menacés d'un déripage ( mélange de dérapage et de dérive ) de notre intelligence sociale et individuelle, vers une connerie irrépressible, qui se propagerait comme une épidémie. Il faut donc s'en préoccuper rapidement ! Malgré les apparences du débat, l'incorrection familière du titre et l'incongruité du sujet, il s'agit d'une réflexion sérieuse qui, malheureusement, ne peut pas se couper  d'un humour grinçant voire caustique et d'une dérision amère.
Cet éloge sera centré sur ce qu'on appelle maintenant l'Hexagonie, fief communautaire qui était auparavant la France.
" Deux choses sont infinies : l'univers et la stupidité humaine. Et encore pour l'univers, je n'en suis pas sûr !" Albert Einstein.
Le mot connerie ne figurait pas dans le Larousse du XX° siècle en six volumes, non pas parce qu'elle n'existait pas, mais parce qu'on ne parlait pas de ces choses là à cette époque ! Par contre, le petit Robert stipule que c'est une imbeccilté, une absurdité.
"Quelle connerie la guerre !"  Prévert.
La connerie triomphe dans le langage courant actuel. Mort aux cons ! Quel con ! Que je suis con ! Bernard Tapie considérait que la désignation de Ségolène  Royal comme candidate du Parti Socialiste  à la Présidence de la République était une " énorme connerie". Ce bon mot l'a ultérieurement bien servi. Dans l'insulte, on charge la terminaison pour accentuer l'effet délétère : va donc, connard ! Dégage connasse ! Une formule présidentielle a fait florès : " Casse-toi pauv' con ! Se couper des pauvres et des cons, cela fait beaucoup pour un politicien. En effet, en démocratie, ce sont les plus nombreux qui gagnent, ce qui laisse une bonne chance aux cons car ils sont nombreux !
Des politiciens astucieux mais en manque d'électeurs pourraient créer le plus grand parti de l'Hexagonie, qui s'appelerait: Vive les cons ( VLC ). Succès électoral assuré !
Un bouquiniste parisien du nom de Georges Filloux a écrit dans les années 2000 un petit livre sur le sujet : "Pour une dialectique de la connerie". Le bouquiniste et le bouquin sont devenus introuvables, mais les cons prolifèrent.
La connerie est la caractéristique des cons. Ce peut être une erreur ou une faute de pensée, une action ou une décision erronnée ou prise à contretemps, qui aboutit à un résultat néfaste, mauvais, pitoyable, catastrophique...mais aussi par extension c'est une caractéristique éventuelle d'un être humain ou d'un groupe d'êtres humains. Voire une insulte !
Une connerie est intuitivement claire dans les approches objectives de la réalité. C'est une incapacité à comprendre un raisonnement ou à se comporter logiquement. C'est alors le contraire de l'intelligence. Dans ce domaine, si le cerveau humain peut déraper, déconner et se tromper, la réalité nous rappelle rapidement à l'ordre.
Plus difficile est de qualifier la connerie lors de l'approche de problèmes qui touchent aux rapports iner-humains. Jacques Chirac, en 2005, au Salon de l'Agriculture affirmait : " voter non au référendum sur la Constitution européenne serait une connerie !" Et pourtant la sacro-sainte majorité démocratique a choisi la connerie ! Ce qui n'a pas empêché les députés de la contredire quelques mois plus tard.
"Si tous les cons volaient, il ferait constament nuit !" confirmait San Antonio. Depuis la nuit des temps, il semble établi  que les cons sont plus nombreux que les non-cons.  Oui ! Mais comment les détecter ?
Une réplique de l'excellent film " Les tontons flingueurs" va nous aider : " les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît." Signé Audiard.
Il y a tout un continuum dans la connerie. Elle n'obéit pas à la loi du tout ou rien : je suis con ou non. On est plus ou moins con, en fonction du temps que durent nos épisodes de connerie et de leur gravité  par leurs conséquences.
En plus, tout n'est pas quantifiable, mesurable, dans la nature. Il faut admettre un côté qualitatif à beaucoup de choses, c'est ce qu'on appelle  la performance d'un sportif, d'un artiste, d'un chirugien... Même la connerie doit doit garder un  aspect qualitatif.
La notion de connerie n'apparaît objectivement parfois que bien des années après qu'une décison malheureuse l'ait engendrée. Il faut savoir s'imposer une suspension temporaire du jugement sur la connerie. Les soi-disant "sciences" humaines sont un terreau très favorable  à l'éclosion de beaucoup de conneries. Sciences politiques  ( Science Po ) en est un exemple criant : la politique n'a jamais été une science !
Dans le domaine artistique, c'est encore plus net. Il s'agit d'irrationnel, d'imaginaire où tout est permis, rien n'est vérifiable par une démarche logique de type scientifique. Tout est permis ! Selon le relativisme : tout se vaut ! Ah ! Bon.
Quelques caractéristiques de la connerie individuelle sont remarquables :
elle est en général involontaire, par ignorance, par désinvolture, par viciation de la pensée. Les cons utilisent volontiers des schémas de pensée automatique : la pensée à tiroir. En médecine, cela donne l'absurdité : diarrhée = diarsed ! Ils se laissent aussi enfermer dans la pensée en tunnel qui consiste à ne pas savoir sortir d'une idée si elle s'avère mauvaise  et fuir en avant en négligeant tous les signaux qui vont contre cette idée. Ils adorent la pensée panurgienne : penser comme les autres cela les rassure. A l'opposé, la pensée contrarienne est plus élitiste mais son emploi systématique peut devenir irritant  par son côté systématique.
 La connerie volontaire est plus grave, souvent réservée aux esprits tordus ; elle confine au banditisme.
La connerie individuelle peut être aigue et transitoire ou chronique et lancinante. En fait, il faut apprendre à vivre avec la connerie : elle est partout !
La connerie sociale est contagieuse. L'actualité nous montre régulièrement que, comme les moutons de Panurge,les hommes réunis en foule peuvent agir de la façon la plus stupide qui soit.
"Quand un homme se noie, il se raccroche même à un serpent." Proverbe arabe.
La connerie ne disparaît pas avec l'éducaion. Au contaire, elle s'organise.Elle se déplace et se transforme. Elle se dissimule souvent derrière un verbiage incompréhensible. Malheureusement l'éducation donne souvent plus de moyens à sa connerie pour se manifester. Le bon peuple est humble, il connait ses limites, les accepte et suspend son jugement ou en change. L'elite ne se permet pas d'hésiter. Ce serait un signe de faiblesse : elle doit avoir la vérité sur le bout de la langue dans l'instant, la science infuse, la solution à tout.

Un dicton aéronautique affirme que "lorsqu'une connerie est possible, il y aura un jour ou l'autre un con pour la faire." il faut donc créer des systèmes où la connerie est impossible. Difficile, camarade !
Je me trouve moi-même parfois assez connard et nous sommes tous, à un moment ou à un autre, des connards.
L'appréciation de la connerie est subjective. Ce sont les autres que l'on trouve cons, en général. Il faut faire un effort, pénible, d'objectivité pour évaluer son degré de connerie personnelle. On pourrait envisager de définir des critères de connerie, mais ils sont si nombreux... Certains endroits stimulent la connerie : la circulation sur les routes en voiture, les stades de foutebol, les podiums des manifestations politiques, les parades qu'elles soient techno, gaies ou autres. Pas de réflexion, des slogans. Le panurgisme joue un rôle aggravant car au delà d'une certaine masse critique de connerie se développe une véritable contagion sociale. Les manipulations des foules sont devenues des techniques bien codifiées.
Notre connerie évolue dans le temps pour chacun d'entre nous, en bien ou plus souvent en mal. On devient un vieux con ! mais certains jeunes partent avec de l'avance ! Le dicton italien :" la madre degli cretini é sempre incinta." pourrait se traduire par : tant qu'il y aura des hommes, il y aura des cons !
Finalement, un con c'est quelqu'un qui n'est pas d'accord avec nous !
Fin du délire, merci de l'avoir suivi jusqu'au bout.