mercredi 14 décembre 2011

Petit résumé de l'histoire de la France moderne




Depuis la Belle Epoque, à la jonction du XIX° et XX° siècle, qui a pu être considérée par certains comme l’apogée européenne du bien-vivre, on assiste à une lente dégringolade sociale dans tous les domaines…
D’abord à cause des guerres et pas n’importe lesquelles. 
La grande boucherie de 14-18 a littéralement saigné les populations française et allemandes. 
Ensuite la catastrophe militaire de 1940, qui s’est abattue sur une France mal préparée, l’a achevée psychologiquement.
Après, c’est la longue piste du déclin sur laquelle on peut apercevoir quelques bornes de marbre.
L’acte de décès de la grande France peut être estampillé le 11 mars 1963 à 6 heures 39 du matin quand le Colonel Bastien-Thiry a été fusillé. L’Empire Colonial Français était liquidé.  Des partisans, aidés par le communisme international et parfois par la maladroite CIA, avaient fait la guerre à la France. Ils l’avaient gagnée en Indochine mais perdue en Algérie. Qu’importe ! Finalement nos gouvernements successifs ont cédé le pouvoir à nos pires ennemis au détriment d’éléments plus modérés et moins haineux. Dans tous les autres pays de l’Empire Colonial Français, sauf en Guinée, la transition s’est faite apparemment plus harmonieusement mais rapidement, sous la pression du Général De Gaulle obnubilé par sa place dans l’Histoire. En fait, beaucoup de ces nouveaux pays ont eu accès, sans grande préparation de leurs zélites, à une indépendance fascinante mais dangereuse, dans un climat d’euphorie puérile. Les non-dits et les manipulations mentales allaient bon train.
De Gaulle et son gouvernement nous ont caché pendant longtemps le sort de 60 à 80 000 harkis, cyniquement désarmés, abandonnés, trahis par la France et massacrés dans des conditions épouvantables par leurs coreligionnaires.
La presse française s’est tue honteusement sur les crimes odieux perpétrés par la populace algérienne sur des Pieds-Noirs affolés, notamment à Oran, après les accords d’Evian, sous le nez de la Gendarmerie française qui détournait les yeux et restait l’arme au pied sur ordres du Général Katz sur place et De Gaulle à Paris.
Mais tout allait très bien Madame la Marquise !
La petite France naissante absorbait sans sourciller un million de Français chassés du Mahgreb par un grand mouvement de nettoyage ethnico-religieux baptisé « La valise ou le cercueil ». La population métropolitaine s’engageait, soulagée et insouciante, dans la croissance économique des « trente glorieuses », dans le mieux-être matériel et l’assoupissement cérébral. La bonne santé industrielle arrondissait les angles des difficultés sociales.
Puis des gouvernements socialistes se sont abattus sur notre petite France avec Giscard d’abord, puis Mitterand officiellement et Chirac en sourdine. L’Etat-providence se montrait généreux et gabégique. La dette souveraine était déjà devenue préoccupante, mais personne ne s’en souciait. Sous le règne de Sarkozy, la petite France s’est transformée en pauvre France, comme on disait dans les campagnes « le pauvre Albert » pour parler d’un défunt.
Sarkozy nous a abreuvés de modernité, de mondialisme, d’européisme, d’américanisme et de volontarisme. Il laissera dans l’histoire quelques aventures guerrières et une dette colossale. Dans la mémoire des Français ce sera son agitation fébrile et quelques idées saugrenues qui resteront. Comme l’Etat Français n’avait plus de rôle mondial majeur à jouer, il fallait l’adapter pour justifier ses prérogatives. On a développé l’Etat-nounou dont les fonctions sont devenues celles d’une assistante sociale omni-présente et fastidieuse. Il s’est chargé de s’occuper des faits divers, de l’organisation des fêtes et de la communication avec les médias. Les grands chantiers des gouvernements étaient la sécurité routière, les luttes anti-tabac, anti-alcool, contre le cancer, contre le sida, contre le sucre dans les sodas, les discriminations et dernièrement… la solitude dans la société. Parallèlement laxisme moral et délire social fleurissaient chez les bobos : féminisme égalitaire, théorie du genre, homophilie, drogue, sexe sans limite…
Progressivement, la pauvre France, dont seule la dette est restée souveraine, s’est noyée dans une conception technocratique de l’Europe, nébuleuse théorique gangrénée depuis le traité de Maastrich… Sa richesse a fondu et sa « substantifique moëlle » s’est diluée dans une abondante immigration incontrôlable et revendicatrice. Son prestige international s’est estompé…

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